APPELEZ MOI...MIMI !.
De gauche à droit : un employé, le Chef de gare, la Maman de ma Marraine et patronne du buffet de la gare, ma Maman qui l’aidait dans toutes les tâches pour tenir le commerce, puis le monsieur qui vendait les tickets ( de train et de quai) et qui me laissait parfois « tirer » les tickets du grand distributeur (j’étais toujours avec lui ou d’autres cheminots). À côté de lui un stagiaire africain et un autre accroupi, mon Loulou de Poméranie (qui montait sur le porte-bagage de mon vélo quand j’allais faire un tour en Haute Ville) et enfin moi… à l’époque tout le monde m’appelait MIMI !
J’ai tant de souvenirs de cette gare depuis les machines à vapeur
jusqu’aux michelines. J’aidais les cheminots à nettoyer les trains, et
pour descendre les bagages et colis sur une charrette, on me laissait
parfois poinçonner les tickets cartonnés grands comme un ticket de métro
de l’époque et même de prendre les tickets des voyageurs quand ils
arrivaient. J’étais la « chouchou » des cheminots, ils me laissaient
même « jouer » avec le carbure à la fontaine… et me déballaient un vélo à
Noël pour que je puisse pédaler sur le quai des marchandises !
J’ai tous ces souvenirs … et bien d’autre comme : tous les chefs de gare
qui se sont succédés je les appelais « Papa Laborde, ou un autre nom.
Je me souviens particulièrement de « Papa Laborde » car il est resté
longtemps et était particulièrement gentil.
En fait la gare d’AUCH, son Buffet et tous les cheminots étaient un peu « Ma Famille »
Je n’oublierai jamais combien j’étais heureuse, même si je n’ai jamais eu le plaisir de rencontrer mon Papa.
Je t’enverrai d’autres photos d’Auch, des fois que quelqu’un se souvienne de cette époque dans cette gare.
Excuse moi pour ces confidences très personnelles… ça me fait du bien.
Je me dis que j’ai eu une vie à part et en tant que fille unique j’ai
été « gâtée » par cette vie pas ordinaire dans un milieu particulier.
D’où la réussite à mon examen pour rentrer à la SNCF comme sténo
dactylo. Examen réussi. Étant 1ere / 365 candidates j’avais le choix
entre Toulouse et Tarbes. J’ai choisi Tarbes car 2 cheminots d’Auch y
avaient été mutés. C’était plus simple pour moi.
Texte et photo de Patricia -
Merci à cette fidèle lectrice de nous rappeler ce temps d'avant bien émouvant
