Saint – Lysiennes !
Saint – Lysiens !
Souvenez-vous !
…………..
C’était au temps !
* C’était au temps de Noël, après la Libération,
- C’était au temps d’une orange en guise de cadeau le soir de Noël et dont on brûlait l’écorce sur la fonte de la cuisinière,
- C’était au temps des « aubétes »
- C’était au temps des interminables parties de cartes sinon de billard chez Denise ou il y avait quelque part du Pagnol.
- C’était au temps de Bonnemaison qui allumait tous les soirs avec sa grande échelle les becs de gaz peut être les ampoules cachées sous des abat jour blanc émaillés
- C’était au temps des sarrocouetos, des tustets chez Adèle, des frondes, des pipes du téléphone que l’on cassait et de nos engueulades à la gendarmerie.
- C’était au temps des soirées passées sur les bancs ou chacun apportait sa chaise là ou se dégustaient ces fameuses histoires qui commençaient toujours par des « parech qué ! »
- C’était au temps des brins de paille dans les sabots de l’oncle Vignéres, en guise de chaussettes,
- C’était au temps des odeurs de « marc » sinon de gnole alambiqués par François, de la rue des fossés à la pachére en passant par las brouques.
- C’était au temps de Simone et de Gaby brillantes sous leur maillot de basket « rouge et bleu » défendu sous la halle peut être sur la terre battue au terrain de la gare.
- C’était au temps ou les camions de Laporte et du patanaïré servaient pour le traditionnel défilé des chars
- C’était au temps où les tziganes de l’Europe centrale montaient leurs tentes au foirail.
- C’était au temps du temps des cerises en revenant des rogations.
- C’était au temps des corvées de lavage des caniveaux alors que les éviers déversaient leurs eaux sales dans les rigoles,
- C’était au temps du linge lavé aux lavoirs le samedi et le rite des bassins réservés pour le savon ou le rinçage.
- C’était au temps ou on jouait à cache-cache entre les gens qui lavaient leur linge sale au rez de chaussée de la mairie qui servait au Juge de Paix.
- C’était au temps ou Roger Dore cassait ses pipes alors que l’ASPPT-SLO Basket perdait de 9 points en 32éme finale de la coupe de France contre les Saint-Augustins de Bordeaux club de Nationale, à Bordeaux en 1964.
- C’était au temps de la rue des fossés avec la viande suspendue aux crochets, le tailleur, le sabotier, le marchand de charbon, les marques de pain, l’épicerie et sa pompe à essence avec une manivelle, l’atelier de ferronnerie, le marchand de cochons, la pouponnière, la campanaire et le campané, l’atelier d’ébénisterie de « nino », la couturière, le marchand d’œufs et de poulets et le primeur.
- C’était au temps ou on se lavait à la pompe place de la mairie après un match de basket.
- C’était au temps ou l’on tentait l’aventure dans les souterrains de la bastide.
- C’était au temps ou Léonie et le Pichourli nous amenaient les pissenlits ou les poireaux des vignes pour quelques sous.
- C’était au temps où le dimanche soir on écoutait sur le poste T.S.F. ou à galène les histoires fumeuses de la catinou et du Jacouti.
- C’était au temps du moine dans le lit, de la brique, de la bouillotte et des ventouses contre la bronchite.
- C’était au temps des oreillettes partagées sur le rebord de la fenêtre de Jeanne sinon les pescajouts qui rebondissaient sur les joues après avoir été roulés.
- C’était au temps des écrevisses attrapées dans l’Ayguebelle, l’Eaubelle, le Mescurt
- C’était au temps de la fontaine de l’agneau,
- C’était au temps où Jeanne et sa mère avaient fait une embardée avec le corbillard prés du pont du ruisseau Saint Julien
- C’était au temps des caillaouaris, du pérec, de la baloche, de la luno mercudo et de la enno moustachudo.
Pierre VILLENEUVE
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