IL FAUT SAUVER LE SOLDAT SAINT JULIEN D'EAUBELLE . ( 1° PARTIE)
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SAINT LYS, MA BASTIDE,JE SIGNERAIS TON NOM SUR TES FONDATIONS!
Après la terrible guerre de 1939-45, la population saint-lysienne, toute entière, s'était donc «réfugiée» dans l'enceinte même de la bastide. L'épaisseur de ses murs, la profondeur de la rue des Fossés, l'accueil des portes ouvertes rue du Fort, la fraternité, l'envie de se serrer les unes et les uns contre les autres, avaient enfanté de ce ciment que l'on pensait éternel, indéfectible du respect que l'on portait à notre «forteresse à nous!»
En ce temps là, les mots ont été rassemblés …
«Une livre, une demie livre, un boisseau, un «pugnat», une saccharine en guise de monnaie d'échange, un coup de serpillière contre la dinde cuite au four du boulanger, un sou troué, un morceau de plomb du bec de gaz de l’acétylène, un tocsin contre un orage, un trois fois le«ré» dans le clocher contre une grêle dévastatrice, un vent d'autan à l'instant d'une bourrasque, une ride contre un cal, un regard complice, un coup de pompe contre un coup de chaleur, un amour abandonné par une lettre hypocrite sous une meurtrière, un saint qui ne se cache pas, un Julien qui pavane en patron, un coq faisant naître l'espérance, un carillon libérateur annonçant la fin de la guerre,des catinous qui jacoutissent, ce patois telle une langue officielle en mode Saint-Lysien, ces souterrains nous hantant à la source de la rue de la fontaine...de l'agneau, ces angélus angoissants à l'heure où l'ombre avance avec la lumière, ces gasconnes et leurs fameuses cornes fières et altières, ces racines nous prenant les pieds, cette terre qui nous colle à l'âme, ce moulin du Tinal broyant du noir par manque de blé, ces briques rouge de l'escalier en colimaçon dans les sous sol de la maison du peuple, ces ailes baissées du moulin de Bélard, où est il ce train, cette gare, où sont ils ces rails du bonheur...
Tu te reconnais de Saint-Lys.. ? Toi qui est saint-lysienne, toi aussi qui est saint-lysien tu sais de quoi je parle. Nous détenons donc ces clés de cette Bastide. Le temps est enfin venu afin de redonner ses lustres à ce que nous a légué Eustache de Beaumarchais en 1281. Non LA BASTIDE DE SAINT LYS ne doit pas s'écrouler, sous le poids de l'indifférence. Osons donc nous lever, nous élever afin de redorer ce blason bafoué.
Pierre VILLENEUVE
( les photos personnelles .. chenaux engorgés de mousse, d'herbe, de fiente...sur le toit de l'église) sont,entre autres, la preuve que notre patrimoine local est en danger.)
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