SAINT LYS, MA MAÎTRESSE, JE SIGNERAI TON NOM !

 "J'ai grandi dans la rue des fossés,

                             dos aux murs des souterrains"

Une livre, une demi-livre, un boisseau, un pugnat, une saccharine comme monnaie d'échange, un coup de serpillière contre une dinde cuite au four du boulanger,un sou troué, un plomb de bec de gaz de l'acétyléne, un tocsin contre un orage, un trois fois " ré" contre une grêle dévastatrice échangée dans le ciel de ce vent d'autan en colère, une ride contre un cal, une caresse contre le pilier du fort, un rendez vous coquin prés du pont Levi, un coup de pompe contre un coup de chaleur,un amour abandonné contre une lettre hypocrite, un saint qui ne se cache pas, un Julien pavanant en patron, un coq faisant naître l'espérance, des noms circulant dans les chaumières, des fidèles infidèles, das "Catinous" qui"Jacoutissent"

ce patois local langue officielle des Saint-Lysiennes et Saint-Lysiens, des souterrains qui nous hantent à la source de la fontaine de l'agneau, ces angélus qui vous angoissent puisque l'ombre avance avec la lumière, ces gasconnes qui nous parlent, ces racines qui nous prennent par le pied, cette terre qui nous colle à l'âme, ce moulin qui broie du noir, ce socle au moulin de "boiris" disparu véritable patrimoine négligé, une poignée du tocsin attendant l'alerte, elle est où cette clé du voûte des cabinets de la gare ?

                  TU ES OU " PATOIS" DE MON ENFANCE ?

N'est il pas venu le temps de rassembler des collecteurs du patois entre l'ayguebelle, le Touch, l'eau belle, le gazailla, le mescurt, la saudrune..Sinon d'être complice de voir disparaître l'essence même de notre culture locale et de faire taire, sinon baîllonner, cette langue de tous les délices, de tous les accents, de toute sa finesse. 

Pierre VILLENEUVE

 Sous la halle lé biel " s'esapatarra" et d'autres donnaient leur avis en regardant la Mairie, " " a un hisson pounchuc" plus une vieille dame avec son chapeau s’écria " es un estafignouse..e bira la biole " tout le monde riait à la sortie des conseillers " i abio pas dé fennoS !" on dirait des é toucadéro damé las esparteillos!"