dimanche 18 juin 2023

SAINT LYS - VILLAGE MARTYR - MASSACRE DU 12 JUIN 1944 - UN DEVOIR DE MEMOIRE & D'HISTOIRE ...79° ANNIVERSAIRE -

 CEREMONIE ÉMOUVANTE RAPPELANT

 LE  MASSACRE DU 12 JUIN 1944

A l'heure d'annoncer la liste des Saint-Lysiennes et Saint Lysiens massacré.e.s par les allemands en ce 12 JUIN 1944, le temps de ce 17 JUIN 2023, était venu le moment d'un recueillement profond, afin de se souvenir, de se rappeler que ces massacré.e.s ou fusillé.e.s étaient " MORT POUR  LA FRANCE.et d'écouter la liste par la voix d' HUBERT ROUZES, Président des Anciens Combattants

Ce Jour du 17 JUIN 2023, a été cette "minute de silence du recueillement"

Le Maire de Saint-Lys, avait parfaitement organisé cet anniversaire...

...afin que nul n’oublie ? 

La Marseillaise pouvait remplir nos cœurs exécutée par la Lyre Saint-Lysienne

Les Saint-Lysiennes et Saint-Lysiens ont donc respecté ce devoir de mémoire devenu devoir d'histoire en consacrant une présence physique autour des porte-drapeaux.

Un ange venait de passer ...place de la Liberté !

 Pierre VILLENEUVE







 


Les Saint-Lysiennes et les Saint-Lysiens se sont souvenus de ce terrible jour du 12 JUIN 1944

"[Mairie de SAINT-LYS Service « Pôle culturel » Mercredi 6 février 2019 Page 1 sur 2]
LE MASSACRE DU 12 JUIN 1944 À

SAIN
T-LYS, BONREPOS-SUR-AUSSONNELLE ET SAIGUÈDE
Après la défaite de 1940, des groupes de Résistance se mettent peu à peu en place dans tout
le pays. C’est notamment le cas à la ferme de la Grand’Borde, à Saint-Lys, et surtout au château de
Gagen, à Bonrepos. Suite au Débarquement allié du 6 juin 1944, les membres du « Maquis de Saint-
Lys » se mobilisent pour fixer les troupes allemandes et gêner leur progression vers le front de
Normandie.

Le 12 juin à 19h00, un bataillon du 3e Régiment de Panzer-Grenadiers de la division SS
« Das Reich », venu de Tarbes et en mission de lutte contre les Résistants, engage le combat contre
les maquisards de Gagen et force ces derniers à se replier vers le domaine du Candelé, à Saiguède.
Le combat fait neuf morts parmi les maquisards et environ une douzaine parmi les SS. Les
bâtiments de Gagen et du Candelé sont incendiés par les allemands.

Les SS se dirigent ensuite vers Saint-Lys : « En se retirant, les troupes allemandes lancent
des opérations de représailles sur des civils afin de terroriser la population. Gino ZANGHIERI est
brûlé derrière le château de Gagen. À la ferme Camguilhem, le propriétaire PIARTY est assassiné
sous les yeux horrifiés de deux enfants de 11 ans et 7 ans qui, par miracle, échappent à la furie
sanguinaire. Sa femme et DELLA NORA, le maître-valet, qui revenaient des champs, subissent le
même sort et leurs cadavres seront découverts le lendemain, Mme PIARTY les deux bras cassés,
DELLA NORA la tête fracassée, la langue coupée, la mâchoire brisée, le ventre ouvert. À la ferme
LÉCHARPE [à Saint-Lys, route de L’Isle-Jourdain], c’est toute la famille qui est massacrée : le
mari, la femme et les deux fils.

Arrivée au village, la terreur continue : le magasin l’Épargne [futur « petit Casino », à
l’angle de la place Nationale et de l’avenue de la République] est pillé avant d’être dynamité, les
propriétaires M. et Mme VIDAL restent toute la soirée sous la menace d’une exécution. Pendant ce
temps, une autre compagnie continue sa progression au-delà du village, les SS tuent et pillent sans
discernement. Pour affoler les habitants, ils tirent à tort et à travers, sur les murs, sur les toits. Au
bruit des coups de feu, le jeune René ZAGO (16 ans) lève les bras et crie ‘’Ne me tuez pas… ne me
tuez pas !’’. Un officier allemand s’approche et l’abat. Près de la ferme ROUZÈS [quartier
Sébastopol, après l’actuelle maison de retraite ‘’Maréchal Leclerc’’], Mme Léonie BIAMOURET,
qui venait de chercher du pain, est tuée et Pierre LARTIGUE, qui venait de sarcler les haricots,
tente de se cacher sous un hangar ; il est lui aussi abattu. Un peu plus loin, près du hameau du
Gavachon, Pierre LÉZAT travaille sa vigne ; il est sourd et n’entend pas les allemands s’adresser à
lui. Il est tué d’une balle dans la nuque. Son corps sera retrouvé le lendemain plié en deux sur la
rangée de ceps. C’est la douzième victime de cette soirée terrifiante.

Vers 23h00 environ, les véhicules de la colonne allemande se regroupent près de la ferme
Pillore, route de Muret. L’ensemble du bataillon reprend sa route en direction de Venerque, lieu de
son cantonnement. Il ne reste plus aux Saint-Lysiens qu’à panser leurs plaies.

Le lendemain, les forces d’occupation donnent une consigne au maire de la commune René
BASTIDE : ‘’Vous enterrerez vos morts comme des chiens’’. Passant outre cette injonction, le maire
et le curé D’ARAIL organise une cérémonie digne pour rendre un dernier hommage aux douze
victimes civiles. Cette cérémonie ne donnera lieu à aucun incident. »1

Le monument aux morts de la place de la Liberté, érigé en hommage aux victimes de cet
épisode tragique, fut inauguré en 1946 en présence de Vincent AURIOL, député-maire de Muret et
président du Conseil Général de la Haute-Garonne, quelques mois avant son élection à la présidence

1 Extrait du texte de Monsieur Pierre RAYMOND, « Le Maquis de Saint-Lys pendant la Seconde Guerre mondiale »,
publié dans : Saint-Lys, une bastide entre Gascogne et Languedoc, Ville de Saint-Lys / Editions Maury, 2003, 245
pages, 33,00 € [pages 185-190]. Ouvrage en vente à la médiathèque municipale.

[Mairie de SAINT-LYS Service « Pôle culturel » Mercredi 6 février 2019 Page 2 sur 2]
de la République le 16 janvier 1947.

En 1946 également, des stèles en béton furent placées sur les lieux mêmes où furent
commises ces différentes exactions : six sur la commune de Bonrepos, trois à Saiguède et une à
Saint-Lys2. À l'origine, il s’agissait de « blocs coulés et mis en place par le service de
l'assainissement de la ville de Toulouse, avec le concours de M. DUBLIN, de la ferme
''Tourneris'' »3. Ces stèles, abîmées par le temps, furent remplacées à l’identique à l’occasion des
cérémonies de juin 2014 célébrant le 70e anniversaire de ces tragiques évènements.4

Le 16 mai 1994, un mois avant le 50e anniversaire du massacre, le Conseil municipal de
Saint-Lys votait une délibération (n° 94 X 077) attribuant à cinq routes de la commune les noms des
huit civils saint-lysiens exécutés le 12 juin 1944 :

NOM ACTUEL
ANCIEN NOM DE LA ROUTE
Avenue de la famille Lécharpe
Route de L’Isle-Jourdain (R.D. 12)
Rue René Zago
Chemin du Carrelot (section nord)
Rue Pierre Lartigue
Chemin du Carrelot (section sud)
Avenue Pierre Lézat
Route de Saint-Clar (R.D. 53)
Chemin Léonie Biamouret
Chemin de Bordeneuve
Parmi ces huit personnes, six sont enterrées à Saint-Lys au cimetière du Village (avenue du
Languedoc) :

Famille LÉCHARPE (concession n° A.018). Ce caveau contient les corps de quatre
membres d’une même famille d’agriculteurs, tous tués le 12 juin 1944 entre 20h00 et
21h00 aux abords de leur ferme, qui se trouvait au lieu-dit Filhol, route de l’Isle-
Jourdain : le père, Léon LÉCHARPE (63 ans) ; la mère, Séraphine LÉCHARPE (65
ans) ; le fils aîné, Marius (23 ans) ; le fils cadet, Ferdinand (21 ans).

René ZAGO (concession n° D.039) : Âgé de 17 ans, garçon-boucher, tué au lieu-dit
« Sébastopol » (au croisement de la route de Lamasquère et de la rue qui porte désormais
son nom, non loin de l’actuelle maison de retraite « Maréchal Leclerc ».

Pierre LARTIGUE (concession n° A.075) : Était cantonnier auxiliaire ; il fut tué lui aussi
au quartier « Sébastopol », dix jours avant son 59e anniversaire"

texte emprunté à Wikipédia





 

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