. Saint Lys « Ville royale »
dessinait son blason aux cinq fleurs de Lys
Ainsi s’ouvrait cette voie, ainsi s’élevait cette voix de « la galage » ce ruisseau qui pénétrera dans le village de Saint-Lys et prendra le nom d’ Eaubelle.
Nous grandirons sur ses talus, cachés à l’affût de « grougnaout », du « Rabazan » de la loche, du vairon aux gougeons, sinon entre rabotes et écrivisses. J’allais à la rencontre des écrevisses, les pieds dans l’eau avec mon pull-over troué, mes chaussettes usées, mon béret vissé à l’arrière… tailler une verge, emprunter un fil à maman et récupérer une aiguille, chez Marie-Louise, en guise d’hameçon.
J’allais regarder les femmes, dont ma mère Jeanne, Rose Bouas, Claire Fagotat, laver leur linge au lavoir, écouter « les anciennes » dominer les barres supportant les draps propres, apprendre à récupérer le savon échappé au grand lavoir, voir Joséphine Dupin, et son râteau rattraper cet « infidèle », j’allais écouter, caché dans le prunier avec André, Gérard, Hubert et Claude « mes amis d’enfance », les ragots et les histoires inventées de toutes pièces dans des « parech.. ! » hallucinants, rythmées par le battoir et la planche.
Pierre VILLENEUVE
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