Le 24 Janvier 1877, par une sombre nuit d’hiver, les habitants de Saint-Lys furent réveillés par un fracas de poutres, de tuiles et de briques. Pour quelques témoins de l’évènement, ce dut être un bruit à nul autre pareil, un vacarme effroyable. C’était un mercredi soir, il gelait à pierre fendre, et la pierre fut fendue… L’église de 1614, déjà vétuste et consolidée en 1738, venait de s’effondrer. D’ailleurs, si le bâtiment fut consolidé en 1738, c’est parce qu’il fut la victime d’un premier effondrement.
On raconte que le mur du Nord, déjà profondément lézardé, avait cédé, probablement victime de gel, entraînant la voûte, et écrasant les orgues. Comme l’accident eut lieu vers cinq heures du matin, on n’eût à déplorer que des pertes matérielles.
Pendant quelques années, on célébra les offices sous la grande halle, fraîchement inaugurée. Les cloches furent descendues du clocher, qui, bien que n’ayant pas bougé, avait été rendu instable, et elles furent installées sur un bâtis en charpente, construit vers la bascule actuelle.On raconte aussi que le curé de Saint-Lys Bruno Berdoulat, qui assura le service de la paroisse de 1843 à 1888 fut très affecté par l’accident. On ne le vit plus sourire, ni plaisanter avec les paysans du coin.
Au lendemain de la chute de l’ancienne église, le Maire de Saint-Lys avait ouvert une souscription dans la commune qui avait rapporté près de 25 000 Francs de l’époque.
On put tout de suite élever la nouvelle église, celle que l’on voit actuellement. Mais, et c’est là ce qui est admirable, pas un centime n’a été déboursé pour payer un artisan venu d’ailleurs. Ce sont les Saint-Lysiens, eux-mêmes, qui ont fourni tous les corps de métiers nécessaires (peintres, verriers, couvreurs, sculpteurs, charpentiers, maçons….).
Denac, architecte à Toulouse, a signé le plan du clocher, mais deux Saint-Lysiens ont été les maitres d’œuvre : Sauveterre pour la maçonnerie et Bouas pour la charpente. Commencée en 1879, la nouvelle église fut livrée au culte cinq ans plus tard. Elle est édifiée parallèlement à l’ancienne église qui était située à l’emplacement de l’actuelle Place René Bastide et du Monument aux Morts.
Passages extrait du livre « En suivant l’Ayguebelle » d’Henri BASSAS - dernier Saint-Lysien à être ordonné prêtre en l’église de Saint-Lys en 1990
Cette église datait de 1614 et avait été consolidée en 1738. En ces temps là, les cimetières étaient attenants aux églises. Certaines personnes étaient enterrées directement à l’intérieur des églises, le plus souvent dans l’allée centrale.
Cela fait mal aux Saint-Lysiens de voir ainsi des tombes profanées. Ne peut-on pas réfléchir, se documenter, consulter les habitants dont certains sont de vieilles familles Saint-Lysiennes y compris même parmi les élus.
Saint-Lys est une BASTIDE ! Il ne suffit pas de le dire aux autres, encore faut-il le comprendre soi-même !
Sincèrement, je suis très sensible et étonné avec émotion, de voir se créer un mouvement, comme un cri s'élevant vers le haut afin que BASTIDE soit sur toutes les lèvres, tous les cœurs, tous les regards...Une population qui est entrain de se retrousser les manches avec la détermination de sauvegarder notre site exceptionnel !
Appropriez vous votre village de 1281 qui souffre et qui doit renaître de ses cendres.
Merci enfin a celles et ceux, et elles sont et ils sont nombreux, à venir témoigner sur VOTRE BLOG, comme ces textes qui nous ont été adressés ce matin.
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