LETTRE A MES AMI.E.S SAINT LYSIENNES et SAINT LYSIENS...

 

Pierre VILLENEUVE.

Ô MA TENDRESSE

La neige a déjà décoré les sapins dans les forêts, les cimes des montagnes qui m’ entourent, qui m’encerclent, sont fières de leur manteau pour passer l’hiver .La nature s’est endormie sur cet oreiller de flocons, les fêtes de Noël se préparent dans les chalets qui distribuent, en signe de vie, la fumée  s’échappant des cheminées, le jour de l’An 2003 essuie les carreaux de notre vie.

Pour moi c’est aussi le temps d’ouvrir une fenêtre vers le Sud Ouest, entre l’Eaubelle et l’Ayguebelle et retrouver les couleurs, les parfums mais aussi les visages de celles et ceux faisant partie de ma vie, que j’aime beaucoup.

Mais ce mot « Amour » n’a parfois aucune valeur, à mes yeux, car il peut être fou, pervers, violent, sans âme, ce mot peut cacher des non-dits, des faux semblants, il peut être simulation, il peut s ‘assouvir par un baiser volé, posé par des lèvres hypocrites, à moins qu’il ne soit issu de ces mots terribles : habitude et indifférence !

L’ « Amour » n’écrit ses lettres de noblesse que sur le socle de la tendresse.

Tendresse du bout des yeux, tendresse du bout des doigts, tendresse d’un frisson, tendresse : langage de notre peau, tendresse : fraîcheur du matin, tendresse synonyme de complicité, de regards complices au coin du feu, de regards échangés sur ce long chemin parcouru ensemble en se tenant par la main ou par le bras, souvent par le cœur, pour se relever d’un genou à terre, chemin caillouteux fait d’embûches, chemin de la lumière, chemin de la clairvoyance, chemin de la vérité, de la complicité, chemin où se lève l’horizon de cette tendresse.

En ces veilles de fêtes de fin d’année je vous sens, tout prés de moi, en filigrane de cette lettre, je revois cette vie d’autrefois qui nous rendait, chaque jour, complice et heureux d’être ensemble.

Au delà de la distance qui nous sépare, bien loin des évènements  écrivant notre vie,  faisant fi de ce temps  nous poussant, de ce destin qui souffle le chaud et le froid, il est venu le temps, ce soir, d’allumer nos petites bougies dans notre cœur, il est venu le temps d’allumer ces brillants dans nos yeux, et qu’au bord de ces larmes versées, nous prenions conscience des valeurs de la tendresse.

A vous mes ami(e)s, Saint-Lysiennes, et Saint-Lysiens, ami(e)s de toujours, acceptez cette prière de tendresse, prions ensemble le temps d’un instant, fiers d’être Occitan, fiers de nous savoir cette année encore tous ensemble

La tendresse se dessine avec des mots d’Amour au firmament des Etoiles…autour d’une intime soirée, auréolée de ces paillettes  cachant votre émotion…et que j’imagine dans le cercle de vos cernes !

Pierre

 

Texte écrit à la veille de ce  Noël 2022 …éternel